Au temps d’Homère, “sortir du soleil” constituait pour les Grecs le plus funeste destin… mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Faut-il “faire et agir” ou “incarner par des images et des postures” ?
Au moment d’aborder la période estivale, en plein chaos des décisions internationales, que reste-t-il à chacun de nous comme repère ?
- Le miroir narcissique des réseaux sociaux qui jongle avec ses algorithmes pour afficher nos likes et nos posts en pleine lumière, en plein soleil et qui satisfait nos petites fiertés ?
- Ou l’action qui permettra de révéler, de consolider des envies, des talents, dans des équipes tétanisées en attendant le prochain changement ?
Nos modèles managériaux sont à bout de souffle. L’injonction paradoxale devient le lent poison qui épuise, et les images des héros du business la galerie de portraits où trouver son inspiration et chercher à capter la lumière.
Et si plus simplement, se sentir aligné avec ses propres valeurs, être soi et permettre à ceux qui nous entourent dans le travail d’en faire autant constituait un vrai début de révolution constructive ?
L’été sera chaud ! Cherchez à l’abri du soleil, loin de ceux qui parlent au lieu d’agir, votre propre chemin. Celui qui engage, qui met en risque et qui construit !
Bel été.
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“Quand Ulysse rentre à Ithaque, il rencontre son vieux porcher. C’est le seul qui a gardé intacts son honneur et sa fidélité. (…) Il accueille le mendiant sans reconnaître Ulysse. Il est le premier homme réel rencontré après les monstres et les magiciennes. Et, de surcroît, il se révèle bon. C’est peut-être cela être divin. S’accorder à soi-même dans la pleine lumière, descendre entièrement dans sa présence, s’harmoniser à sa vibration nue, se tenir là, modestement, dressé dans le rayonnement de l’existence. Est divin cet homme retrouvé tel qu’il était, vingt ans après avoir été quitté. Le porcher n’est pas devenu ce qu’il est, pour reprendre les mots de Nietzsche. Il a continué à être ce qu’il était déjà devenu : divin. Qui peut se targuer d’une telle épithète ?”