La vague de mutualisation, qui après le secteur privé touche maintenant les organisations publiques, ne peut nous empêcher de nous interroger sur les pratiques si françaises du jacobinisme, ou si centralisatrices d’organisations à la Jules César.

L’économiste Pascal ASKENAZY interroge la question de la répartition des richesses sur les territoires et suggère aujourd’hui de favoriser l’activité économique dans les grandes agglomérations pour ensuite redistribuer la richesse aux autres territoires.

En résumé, conforter l’accroissement des populations dans les milieux urbains en considérant que la richesse produite dans ces zones se fera à moindre coût et permettra de financer les besoins des zones condamnées dans ce modèle à la désertification.

L’un des arguments relevé serait que le prix du foncier resterait très bas dans les zones délestées des activités économiques dominantes, et de fait d’autres types d’activités pourraient s’y déployer – en particulier celles à forte consommation d’espace, ou des emplois de type services à distance.

Cette logique ne manque pas d’interpeler sur le raccourci qu’elle offre en résumant le territoire à un grand Monopoly où l’intelligence locale, les richesses régionales et le positionnement géographique seraient traités comme des paramètres d’ajustement, si tant est que le besoin en soit exprimé.

La question, dans le métier de Conseil que nous exerçons, qui nous guide dans toutes les transformations, est bien toujours celle de la valeur que les transformations envisagées vont créer, en considérant que l’intelligence dans une mutualisation est de dégager in fine un bilan contributeur de richesses, tant pour les acteurs internes que pour le marché.

Trop souvent, cette approche est éludée dans les phases amont de cadrage où très vite un antagonisme irréductible s’installe entre ceux qui abordent des mutualisations comme la solution du diable et ceux qui voient là le modèle garantissant le meilleur bénéfice.

On l’aura compris, sur ce sujet, la démarche ASK est plus circonspecte et visera avant tout à s’intéresser aux résultats attendus, aux attentes ou aux besoins des acteurs impliqués avant de choisir la solution du tout ou rien, ou surtout avant de choisir la solution où l’emballage (marketing, politique, circonstanciel,…) prévaut sur le fond du raisonnement.

Plus d’infos sur notre activité Conseil.

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