Cette antienne redevient d’actualité avec l’émergence du concept d’Holacratie et quelques références de réussite dans des start-up et autres sociétés qui s’initient à ce qui apparaît comme un nouveau modèle.
Au-delà des titres et de ressentiments cristallisés au fil des expériences, la question véritablement posée est simplement celle des rôles, de leur distribution et de leur pouvoir dans une organisation.
Les organisations classiques auront bien entendu du mal à se séparer de leurs attributs constitués de titres multiples qui décorent les colonnes des organigrammes.
Les organisations plus agiles, au sein desquelles le mode projet a déjà fait partager au plus grand nombre d’autres pratiques, seront plus ouvertes à reconsidérer les interdépendances entre les différents rôles.
Alors, est-on moderne si l’on supprime les chefs ? C’est l’invitation que certains gourous pourraient être tentés de lancer. Être moderne, n’est-ce pas avant tout s’adapter à un environnement qui bouge et, comme le surfeur sur la vague, chercher en permanence ses appuis pour mieux glisser et gagner en vitesse sur un mouvement que nul ne pourra contrôler ou freiner ?
La question fondamentale qui reste ouverte est celle du rôle de chacun et de sa contribution au collectif, en considérant que si chacun contribue, chacun dépend de ceux qui contribuent pour lui…
Alors, où est le chef ? Est-ce celui qui reçoit les reportings ? Celui qui lance les commandes ? Celui qui définit la stratégie ? Ou celui qui, à un moment donné, est le contributeur qui trouve le chemin ? Le contributeur qui trouve les moyens ? Le contributeur qui fédère ?
Ces questions, dans une période de fortes mutualisations et de projets complexes, nous reviennent fréquemment.
L’accès aux données en grand nombre et la transformation des processus de décision créent des systèmes à forte tension où le chef n’est plus celui qui détient toutes les données et qui tout seul peut décider, mais plus simplement celui qui est au service de tous les autres et qui par sa capacité à anticiper, à coordonner et à soutenir va entretenir et insuffler une véritable dynamique collaborative dans une organisation aux contours souvent très souples.
Certes, cette dimension n’apparaît pas nécessairement dans les fiches d’évaluation et dans les reportings mensuels, mais c’est bien ce type de profil qui nous apporte quelques convictions dans les chantiers complexes de changement que nous conduisons.
Alors, faut-il supprimer les chefs ? NON, sûrement pas ! Ils doivent juste, comme les organisations, se RÉINVENTER.
ASK PARTNERS, dans ses missions, porte avec conviction cette vision de l’évolution des rôles et challenge fortement les postures des différents acteurs pour valoriser les rôles ainsi que le pilotage de contributeurs et de personnes clés dans les organisations.
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